L'alerte mondiale lancée par Airbus imposant une intervention logicielle urgente sur les systèmes de commandes de vol des modèles d'Airbus A320, immobilise soudainement 6 000 appareils. Néanmoins, l'Europe reste relativement peu touchée.
L’annonce d’Airbus, vendredi 28 au soir, d’immobiliser les avions A320 pour mettre à jour des logiciels a généré une certaine angoisse chez les compagnies aériennes obligées de ramener leurs avions à leur base et faire les mises à jour obligatoires. Mais ce qui aurait pu tourner au cauchemar s’est finalement avéré moins catastrophique que prévu. Les mises à jour ont été automatiques dans de nombreux cas, permettant de fait de limiter l’immobilisation des avions. Par exemple, les annulations chez Air France n’auront concerné qu’une trentaine de vols vendredi soir. Dès samedi, la compagnie annonçait un retour à la normale, 12 heures plus tôt que prévu.
Un retour à la normale plus rapide que prévu en Europe
En Allemagne, Lufthansa a signalé une vague limitée d’annulations et de retards. Le groupe a commencé à appliquer les mesures dictées par Airbus en soirée, et la majorité des mises à jour a pu être effectuée dès la nuit de vendredi puis samedi matin, selon un porte-parole. « Aucune annulation de vols n’est prévue au sein des compagnies du groupe Lufthansa en raison de cette situation, mais des retards ponctuels ce week-end ne peuvent être totalement exclus », a-t-il assuré.
Chez easyJet et Wizz Air, deux importants utilisateurs d’A320, les annulations ont été minimales. Les deux transporteurs parlent d’un impact extrêmement limité à quelques dizaines de vols.
L’Amérique du Sud et l’Asie plus exposées
Hors Europe, Asie et Amérique du sud auront été les plus affectées par l’immobilisation des A320. Le transporteur indien Indigo a indiqué qu’une grande partie de ses 195 A320 avait besoin d’une mise à jour. Le groupe AirAsia parle ainsi d’un délai de 48 heures pour retrouver un niveau d’activité normal. Les compagnies Vietnam Airlines et Vietjet indiquaient avoir complété les mises à jour dimanche.
À l’inverse, l’Amérique du Nord apparaît comme la région la moins perturbée par les problèmes de l’A320. American Airlines — qui exploite la plus grande flotte d’A320 au monde, soit 480 appareils — a traité une large partie des mises à jour durant la nuit. Samedi, 209 avions restaient encore concernés, mais le groupe s’attend à actualiser l’essentiel de sa flotte dans la foulée, également au cours de la nuit. Air Canada et Delta Air Lines assurent, de leur côté, que les vols de leurs clients ne sont que très peu impactés par cette opération logicielle. La première parce qu’elle possède des avions de facture récente, la seconde parce qu’elle a très peu de modèles dans sa flotte.
En revanche, cela se complique davantage pour les compagnies d’Amérique du Sud. Avianca a indiqué devoir mobiliser 70% de sa flotte court-courrier. Dans la foulée, le transporteur colombien a suspendu toutes les ventes de billet jusqu’au 8 décembre, afin d’absorber l’ensemble des passagers victimes de l’immobilisation des A320. Chez Latam, les filiales en Colombie, Chili et Pérou enregistrent des retards plus que des annulations. Tandis que Latam Brésil n’a subi aucun préjudice.
Source : https://www.voyages-d-affaires.com/
