Après le mouvement de grève de la semaine dernière, masqué par la direction grâce au recours à des cadres volontaires, les syndicats veulent obtenir gain de cause sur les primes et les conditions de travail avec ces nouveaux appels à des débrayages de cheminots.
Très remontés, les cheminots grévistes de la SNCF maintiennent la pression. Après le mouvement lancé la semaine dernière englobant le pont du 8 mai, la CGT-Cheminots a appelé à nouveau à la grève les 4, 5 et 11 juin. La principale organisation syndicale de la compagnie ferroviaire espère ainsi obtenir gain de cause sur l’organisation des plannings, les primes et augmentations de salaires mais aussi désormais sur les embauches et la formation.
Les conducteurs seront les premiers à ouvrir le bal le mercredi 4 juin à l’occasion d’une négociation sur les primes dont bénéficient cette catégorie de cheminots. Le jeudi 5 juin, la CGT espère mobiliser dans toutes les branches de l’entreprise en invitant « l’ensemble des cheminots, de tous les métiers et de tous les collèges à agir par la grève» . Enfin, le mercredi 11 juin, ce seront, comme le week-end dernier, les contrôleurs des TGV qui prendront le relais.
Impact limité lors de la dernière grève
Le mouvement lancé la semaine dernière par la CGT et Sud Rail a principalement touché le trafic des Transiliens en Ile-de-France et TER dans plusieurs régions dont les Hauts-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes. Avec 9 trains/10 durant le pont du 8 mai, la circulation est en effet restée quasi normale dans les TGV grâce à la mobilisation de cadres volontaires préalablement formés au poste de chef de bord.
Les deux syndicats se sont élevés tout le week-end dans les médias contre cette pratique, considérant ces salariés des bureaux comme des « briseurs de grève »
alors que 40% des contrôleurs s’étaient déclarés grévistes mercredi, et près de 60% vendredi. Les syndicats ont aussi accusé la direction d’avoir limité le nombre de places offertes ce week-end en faisant rouler des rames simples ne nécessitant qu’un seul Volontaire d’accompagnement occasionnel comme chef de bord au lieu de quatre traditionnellement sur les rames doubles. Cette accusation a été rejetée par la SNCF.
Source : https://www.voyages-d-affaires.com/