Ascott sur le long séjour, B&B ou Premier Inn sur l'économique et Four Seasons sur le luxe, Minor Hotels ou Melia : focus sur le développement des autres acteurs clés de l'hôtellerie.

Expansion sur de nouveaux marchés, nouvelles enseignes, grandes ambitions : sans avoir de portefeuilles aussi garnis que Marriott, Hilton ou Accor, d’autres acteurs clés jalonnent le parcours des voyageurs d’affaires de leurs hôtels. Notamment le groupe Ascott, leader mondial de l’hébergement long séjour, qui dispose aujourd’hui de 163 000 unités dans le monde. S’appuyant sur un modèle adapté aux déplacements professionnels de plusieurs jours à plusieurs mois, la filiale de l’investisseur singapourien Capital Land glisse progressivement vers une offre plus diversifiée, notamment depuis le rachat du pure player hôtelier Tauzia en Indonésie, avant le lancement prochain d’une marque hôtelière quatre étoiles, l’Unlimited Collection. En parallèle, ses établissements de luxe Crest Collection – et même certains de ses Citadines – jouent sur le mélange des genres, associant dans leurs murs hôtellerie classique et résidentielle.

« Ascott a pour ambition de dynamiser son positionnement pour être un acteur majeur de l'« hospitality », avait précisé Philippe Mettey à Voyages d’Affaires en début d’année. « D’où cette volonté d’hybridation de nos produits et de jouer sur les deux tableaux, l’hôtellerie et les résidences, pour poursuivre notre croissance ». Une croissance qui est au rendez-vous puisque le groupe Ascott, qui souffle cette année ses 40 bougies, dépasse année après année ses objectifs, porté par la dynamique de Citadines et l’expansion de sa marque lifestyle Lyf, mais aussi par le rachat en 2022 d’Oakwood Worldwide. Une marque à dominante corporate qui va évoluer autour d’hôtels et résidences, en ligne avec la tendance bleisure.

Un autre groupe venu d’Asie, le Thaïlandais Minor, ne cache pas ses ambitions, notamment depuis son rachat en 2018 du groupe espagnol NH. Une acquisition qui explique que plus de la moitié de ses hôtels soient aujourd’hui situés en Europe, un cadre évolutif alors que les synergies en matière de développement commencent à se matérialiser. D’un côté, les marques NH ont commencé à s’étendre en Asie et au Moyen-Orient, tandis que la marque fanion de Minor, les hôtels de luxe Ananatara, a fait son entrée dans plusieurs grandes villes européennes comme Amsterdam, Dublin, Rome, Nice et Vienne. Depuis peu également, l’enseigne Avani, cousine haut de gamme et lifestyle des Anantara et sur laquelle Minor mise beaucoup à l’avenir, est apparue en Europe en prenant place dans les murs d’hôtels NH à Francfort et Madrid.

« À l’avenir, nous avons l’intention d’étendre notre empreinte mondiale dans de nouvelles régions dans lesquelles nous ne sommes pas encore présents », a déclaré Dillip Rajakarier, PDG de Minor Hotels. Pour aller plus loin que ses 540 établissements dans le monde, Minor Hotels s’est lancé dans un plan d’expansion agressif au cours des trois prochaines années, comptant ajouter entre 200 et 250 nouveaux hôtels. Un développement accéléré qui passe par une évolution de sa stratégie moins concentrée sur l’investissement et davantage sur les contrats de gestion, voire la franchise, mais aussi par le lancement annoncé de nouvelles enseignes, sans doute dans le courant de cette année.

Si Minor préside désormais aux destinées de NH Hotels, d’autres groupes espagnols continuent à peser dans l’hôtellerie mondiale comme Melia et Barcelo, notamment grâce à leurs nombreux resorts sur les côtes méditerranéennes et de la zone Caraïbes. Un savoir-faire loisirs qui se décline aussi dans les grands centres urbains d’Espagne et ailleurs, par exemple avec l’Orient Jakarta, devenu un hôtel Royal Hideaway du côté de Barcelo. De son côté, Melia International a connu quelques ouvertures phares en 2023 comme celles de son premier hôtel à Bangkok, l’INNSiDE Bangkok Sukhumvit, ou du Palazzo Cordusio Gran Meliá à Milan, qui revisite en hôtel de luxe l’ancien siège des assurances Generali. Le tout s’ajoutant à l’ouverture récente, début 2024, d’un nouveau fleuron du MICE à Barcelone, le Torre Melina Gran Meliá, adjacent au palais des congrès.

Tout en renforçant sa colonne vertébrale loisirs, que ce soit en bord de plage ou dans les métropoles européennes propices aux city breaks comme aux déplacements d’affaires, Melia met un accent particulier à renforcer son empreinte sur le luxe et le lifestyle. Parmi la vingtaine d’hôtels dont l’ouverture est prévue en 2024, plusieurs établissements arboreront la marque contemporaine ME by Meliá, que ce soit à Lisbonne, Malte et Malaga en Europe, ou à Sayulita et Guadalajara au Mexique. En parallèle, Melia ajoutera un deuxième maillon à sa marque Zel, lancée en partenariat avec Rafael Nadal, à Tossa del Mar, près de Gérone, après avoir vu le jour à Majorque.

L’île originelle du groupe espagnol comme du tennisman verra de son côté apparaître cette année un luxueux Four Seasons, fruit de la transformation de l’hôtel Formentor. Cette ouverture participera à renforcer la place de leader du groupe canadien parmi les pure players de l’hôtellerie de luxe, fort de près de 130 hôtels aujourd’hui, contre une quarantaine pour Mandarin Oriental et Rosewood et à peine une dizaine pour Peninsula. A son programme de 2024 également, une quatrième adresse au Maroc, au sein du palais historique Kasr al Bahr à Rabat, de même qu’au Japon avec une ouverture cet été à Osaka, en amont de l’expo universelle 2025. En parallèle, de nouveaux Four Seasons se sont déjà ajoutés ou s’ajouteront prochainement en Chine, à Dalian, Hangzhou et Suzhou.

Si l’hôtellerie de luxe est poussée par des vents porteurs au vu du nombre croissant de millionnaires dans le monde, de l’autre côté du spectre, l’hôtellerie économique compte aussi plusieurs acteurs dynamiques qui ont su imposer leurs marques à côté des leaders mondiaux multi-marques. Notamment Premier Inn, la première chaîne au Royaume-Uni, avec près de 850 hôtels, ou son concurrent local Travelodge, proche des 600 établissements.

Sans doute à l’étroit sur son marché originel, Premier Inn s’est lancé à la conquête d’un nouveau marché, l’Allemagne. De 6 hôtels en 2020, la marque s’approche de la barre des 60 établissements aujourd’hui. Un marché attractif où le groupe britannique est à la lutte avec la chaîne locale Motel One, les marques Accor et un autre groupe français, B&B Hotels.

Présent en Allemagne depuis plus d’un quart de siècle, l’hôtelier y a construit un solide portefeuille de plus de 150 établissements. Soit son deuxième réseau hors des frontières hexagonales, devant l’Italie et l’Espagne. Tout en soutenant un rythme d’ouvertures important en France, B&B Hotels ne cesse de s’internationaliser avec une présence dans 17 pays aujourd’hui. Le dernier challenge du groupe soutenu par son actionnaire majoritaire Goldman Sachs : aller défier l’hôtellerie de chaînes économique sur ses terres originelles, les Etats-Unis.

Source https://www.voyages-d-affaires.com/

 

Le baromètre de l'hôtellerie d'affaires présenté par CDS Groupe montre une croissance généralisée en Europe en 2023, l'Allemagne étant en retrait de cette dynamique. En attendant 2024 et l'effet JO à Paris, un casse-tête pour les travel managers.

Paris et Londres en tête : les traditionnelles locomotives de l’hôtellerie européenne ont retrouvé tout leur pouvoir d’attraction auprès des voyageurs, qu’ils soient touristes de passage ou professionnels en déplacement. Dans ces deux villes, comme d’ailleurs un peu partout à travers la France et l’Europe, la conjonction des deux clientèles tire vers le haut la fréquentation des hôtels identifiés comme affaires par CDS Groupe pour son 3e baromètre de l’hôtellerie d’affaires, réalisé en partenariat avec MKG Consulting. C’est-à-dire des établissements identifiés par les deux partenaires pour avoir un mix de clients corporate et loisirs.

Si l’occupation des hôtels business frôle ou dépasse les 80% dans les capitales britannique et française, elle est aussi en nette progression à Amsterdam, Barcelone et Lisbonne, la fréquentation moyenne dépassant dans toutes ses métropoles les 75% sur l’année 2023. Londres Heathrow, Paris CDG, Amsterdam Schiphol, Madrid Barajas : les grandes portes d’entrée de toutes ces villes profitent pleinement de cette tendance.

Le Voyage d'Affaires, acteur des bons résultats de l'hôtellerie

Cette progression des taux d’occupation se voit aussi, mais à un degré moindre, en Allemagne. Dépendantes des foires et salons, pénalisées par une économie en berne et une attractivité touristique moins élevée, les villes allemandes ne bénéficient pas de la même dynamique. Bien moins par exemple que les métropoles françaises comme Bordeaux, Lyon, Marseille, Nice ou Strasbourg qui affichent pour la plupart des taux d’occupation supérieurs à 70%, tandis qu’à part Berlin et Munich, la fréquentation tourne autour des 60% outre Rhin.

En conséquence de quoi, la hausse des tarifs est moins élevée en Allemagne qu’ailleurs en Europe, voire quasi nulle à Francfort et Munich. Car c’est aussi l’autre enseignement du baromètre : la croissance tarifaire s’est poursuivie en 2023, poussée autant par des coûts plus élevés du côté des hôteliers que portée par l’effet d’entraînement du tourisme de loisirs. « Le dynamisme de la clientèle loisirs affecte la disponibilité des chambres et se répercute inévitablement sur les prix corporate« , note l’étude de CDS Groupe.

Les villes allemandes mises à part, la hausse du prix moyen corporate, petit déjeuner compris, est sensible dans la plupart des grandes métropoles, s’établissant dans une fourchette comprise entre 8% et 15%. En ce qui concerne la France, le prix moyen de la nuitée corporate, de 130€, a augmenté de 8 % en 2023, contre +19 % en 2022. Si le rythme de progression tend à se ralentir, les entreprises devraient encore ressentir cette pression tarifaire en 2024, en tout cas en France avec les Jeux Olympiques de Paris à l’été.

Les JO, casse-tête pour les travel managers

« Si les hôteliers s’en réjouissent, les voyageurs d’affaires pourraient en pâtir« , souligne l’étude, pour laquelle l’effet JO se présente comme la quadrature du cercle pour les travel managers, entre consignes de télétravail, éventuels reports des déplacements en juillet en juin et à l’automne, des périodes habituellement déjà très chargées.

Embouteillage en vue ? Risque de prix en explosion ? Selon Ziad Minkara, PDG de CDS Groupe, « 2024 devrait se présenter comme scindée en deux pour ce qui concerne les prix hôteliers corporate, avec une légère inflation en voie de stabilisation (2-3 %) au premier semestre et un deuxième semestre plus incertain qui dépendra des négociations tarifaires lancées par les entreprises au 1er semestre« .

Selon CDS Groupe, la croissance des prix corporate devrait se situer autour de 5% à 6 % en France en 2024, « mais avec de forts contrastes locaux« . Un sujet sensible que le spécialiste de la réservation hôtelière d’affaires va observer étroitement en ajoutant à son observatoire mensuel une étude dédiée à l’évolution des taux de réservations durant la période olympique.

Source www.voyages-d-affaires.com

L'Observatoire économique du tourisme du mois de janvier 2024 révèlent des chiffres impressionnants pour l'hôtellerie parisienne durant les JO. Les chambres disponibles sont déjà rares...

Nous ne sommes qu'à quatre mois et demi de l’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, et, déjà, les tendances de réservations observées dans la capitale montrent un taux de réservation proche des 70% sur la période juillet-août. Pour les jeux paralympiques qui ont lieu du 27 août au 9 septembre, les taux de réservations des hôteliers parisiens s’élèvent à 30%.

Et on peut même, pour considérer ces statistiques, y ajouter une trentaine de jours avant les premières épreuves car elles ont été relevées au mois de janvier pour le compte de l'Observatoire C'est ce que révèle l'Observatoire économique du tourisme, dû à MKG Consulting et l'Alliance France Tourisme. Pour mesurer l'impressionnante performance, il suffit de comparer : en janvier 23, ce même taux, à la même période, pour la même ville était inférieur de... 50 points, s'établissant à 20%.

Si l'effet "paralympique" est moins spectaculaire, il est loin d'être négligeable : les 30% sont de 18 points supérieurs observé l'an dernier pour la période fin août-début septembre. Dans les autres villes accueillant des épreuves (Marseille et Lille), les taux de réservations très flatteurs à 40%.

Source : deplacementspros.com

Le cabinet In Extenso publie les résultats de la performance hôtelière en 2023. Le taux d’occupation a enregistré une hausse de 3% au niveau national et les prix moyens ont connu une croissance allant de 7 à 9% par rapport à 2022. 

2023 a été une année marquée par la poursuite de la reprise avec un chiffre d’affaires de +10% en moyenne, par rapport à 2022. Selon In Extenso, ces résultats ont été portés par la poursuite des trajectoires de croissance enclenchées en 2022. En détail, Lyon a connu la hausse de CA la plus importante (21%), devant Paris, Strasbourg et Toulouse (17%) et Nice (16%). Une augmentation qui s’explique en partie par une hausse des tarifs de 7% en moyenne par rapport à 2022. « L’année passée marque la poursuite de la reprise de la croissance pour notre secteur. On peut rester optimiste en 2024 pour au moins trois raisons. D’abord, 2023 s’est terminé pour l’hôtellerie par une augmentation du chiffre d’affaires de 10%. Ensuite, les prévisions conjoncturelles nous poussent à croire en un environnement favorable en 2024 et enfin, les investisseurs envoient des signaux favorables pour l’ensemble du secteur », a déclaré Olivier Petit, consultant et associé d’In Extenso. Concernant le taux d’occupation, ce dernier diffère selon les segments de l’offre. Le haut de gamme et Luxe enregistre une hausse de 5%, devant le milieu de gamme et l’économique (+3%) et le super-économique (+1%). 

En parallèle, en 2024, les perspectives sont particulièrement favorables, portées par les JO. A moins de 8 mois de l’évènement, les hôteliers parisiens ont enregistré de nombreuses réservations, entre 40 et 50 points de plus qu’au 1er janvier 2023. Selon In Extenso, au-delà des JO,  les projections à date effectuées par In Extenso Tourisme Culture et Hôtellerie sont de l’ordre d’une augmentation du chiffre d’affaires hébergement (RevPar) de +5% à Paris, +3,5% en Côte d’Azur, et +3,7% en Régions, par rapport à 2023. 

Source Deplacementspros.com

Suite à un accord entre l’Etat et la région, la taxe de séjour en région parisienne devrait augmenter de 200% au 1er janvier 2024. Une mauvaise nouvelle pour les hôteliers et les voyageurs d’affaires…

 

Les professionnels de l’hôtellerie s’insurgent de cette forte hausse annoncée de la taxe de séjour qui concerne les nuits d’hôtel en Ile-de-France. L’argument évoqué pour justifier cette hausse : le financement des transports publics, notamment à l’approche des JO. « L’UMIH et le GNC condamnent fermement cette approche datée qui consiste à créer une taxe ou en alourdir une existante pour résoudre un problème de financement public », ont indiqué les deux organisations à travers un communiqué commun. « Si cette annonce devait se concrétiser dans le projet de loi de finances 2024, Paris deviendrait de loin la capitale la plus lourdement taxée en Europe devant Rome, Bruxelles, Berlin, Athènes, Madrid et Londres ».

Source Déplacements Pros

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