Une grève en forme de chant du cygne ? Ce mouvement social est en effet liée à l’adoption par l’Assemblée Nationale d’une loi visant à mieux anticiper l’ampleur des grèves et ainsi d’éviter des annulations de vols à titre préventif. Une proposition de loi avait été déposée en ce sens le 1er mai 2023 – une date sans doute symbolique – par le sénateur Vincent Capo-Canellas, du groupe Union Centriste. Passée en première lecture au Sénat à la mi juin, elle vient d’être adoptée par la chambre basse le 15 novembre dernier. D’où l’ire de certains syndicats comme la CGT ou Force Ouvrière, qui sont minoritaires au sein des contrôleurs aériens, mais à la source d’importantes perturbations.
« Entre les grèves à répétition ne comportant qu’un très faible nombre de grévistes et la gestion irresponsable de la journée du 11 février 2023, l’exposition de la profession fut sans précédent » en 2023, a commenté le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien. Un syndicat majoritaire qui juge que « le système actuel, instrumentalisé par d’autres organisations syndicales, est à bout de souffle ». « Un système asymétrique » facteur de « désorganisation du service public », a déclaré le ministre des Transports Clément Beaune devant l’Assemblée.
En effet, jusqu’à maintenant, les syndicats des contrôleurs aériens avaient l’obligation de déposer un préavis de grève cinq jours à l’avance, sans que les grévistes n’aient à faire part individuellement de leur participation au mouvement. A la différence des autres professions du transport aérien – personnel navigant, assistants d’escale – qui sont tenus de se déclarer gréviste au regard de la loi Diard de mars 2012. De ce fait, sans pouvoir évaluer le nombre exact de grévistes, la DGAC était conduite à annuler des vols de façon massive et préventive, en décalage avec le nombre réel de grévistes au final.
D’autant que ces perturbations du contrôle aérien ne touchent pas seulement les vols domestiques mais également les lignes aériennes survolant la France. Eurocontrol note ainsi que « 30 % des vols quotidiens en Europe ont été potentiellement impactés par les mouvements sociaux en France cette année ».
Une fois la loi entrée en vigueur, la DGAC pourra adapter ces annulations à l’ampleur réelle de la grève tout en informant les compagnies aériennes et les passagers plus précisément sur le nombre de vols touchés. La France y perdra-t-elle son titre de championne d’Europe pour les retards dus aux grèves du contrôle aérien ? A l’approche des Jeux Olympiques, les compagnies comme les voyageurs en acceptent certainement l’augure.
Trois nouveaux scénarios de croissance ont été présentés par Eurocontrol, le médian prévoyant désormais pour 2025 le retour à un nombre de vols similaire à celui de 2019, avant la pandémie de Covid-19.
Remplaçant les prévisions de juin dernier et portant désormais sur sept ans, les derniers scénarios du gestionnaire européen du trafic aérien incluent une constatation : la forte demande de cet été a été freinée, « à la fois par la capacité du secteur à gérer la croissance rapide et aussi par l’impact de la guerre en Ukraine ».
Selon le directeur général d’Eurocontrol Eamonn Breannan, « nous nous attendons à voir environ 9,3 millions de vols cette année, soit 49% de plus qu’en 2021 mais toujours 16% de moins qu’en 2019 ». Il se dit « optimiste quant à la reprise du trafic à environ 92% des niveaux de 2019 l’année prochaine. Mais il existe encore d’importants risques baissiers qui pourraient affecter la reprise ».
Le scénario haut prévoit une croissance modérée du PIB, un impact limité de l’inflation sur la demande, une bonne confiance des passagers et des contraintes de capacité limitées en 2023 dans les aéroports et les compagnies aériennes.
Le scénario de référence est basé sur un PIB faible, une inflation (y compris le prix du carburéacteur) ayant un impact sur la demande, et une baisse de la confiance/propension des passagers à prendre l’avion.
Le scénario bas prend en compte l’impact de plusieurs risques à la baisse, y compris un certain nombre d’États en récession en 2023, une demande de voyages fortement impactée par des facteurs tels que l’inflation, la crise sanitaire, les alternatives aux voyages d’affaires ou les préoccupations environnementales) et des problèmes de personnel/de capacité dans les compagnies aériennes/aéroports en 2023.
La compagnie aérienne low cost easyJet a inauguré à Londres-Gatwick deux nouvelles liaisons vers Rennes et Limoges, portant à 16 le nombre de routes vers la France qui y sont proposées.
Depuis hier et jusqu’au 28 octobre 2022, la spécialiste britannique du vol pas cher propose de deux à cinq vols par semaine entre sa base à Londres-Gatwick et l’aéroport de Rennes-Bretagne, opérés en monocouloirs Airbus. Les départs sont initialement programmés lundi à 16h05 et vendredi à 16h00 (arrivées à 18h25 et 18h20), les vols retour quittant la France lundi à 19h15 et vendredi à 19h25 (arrivées à 19h30 et 19h35). De fin juin à début septembre, les rotations seront opérées tous les jours sauf mercredi et dimanche à des horaires plus tardifs.
EasyJet est sans concurrence directe ou indirecte sur cette route proposée à partir de 33 euros aller simple, sa sixième vers Rennes après celles au départ de Genève, Lyon, Porto, Toulouse et Nice.
A partir d’aujourd’hui et jusqu’au 27 octobre, la low cost propose trois rotations hebdomadaires entre Londres-Gatwick et Limoges-Bellegarde, cette fois face à Ryanair depuis Stansted. Les départs d’easyJet sont programmés à mardi à 18h00 (arrivée à 18h50), jeudi à 19h30 (arrivée à 20h25) et dimanche à 19h30 (arrivée à 20h25) ; les vols « retour » quittent la capitale britannique respectivement à 14h35, 15h55 et 16h05 (arrivées à 17h15, 18h35 et 18h45). Il s’agit de sa seule route vers Limoges.
EasyJet, « deuxième compagnie aérienne en France et premier transporteur entre la France et le Royaume-Uni », propose désormais 22 routes entre Gatwick et l’hexagone. Elle rappelle son nouveau tarif : le Standard Plus. Il regroupe des avantages tels que le siège à l’avant, un grand bagage cabine et l’option Speedy Boarding (embarquement prioritaire). Cette nouveauté permet aux passagers d’avoir facilement accès à toutes les options disponibles afin de choisir celle qui leur convient le mieux.
La compagnie aérienne low cost easyJet relance ses opérations à Londres-Southend, 18 mois après y avoir fermé sa base en raison de la pandémie de Covid-19. Le programme y est pour l’instant limité à Malaga et Palma de Majorque en Espagne et Faro au Portugal.
Du 2 mai au 28 octobre, la spécialiste britannique du vol pas cher propose jusqu’à six vols par semaine (tous les jours sauf samedi) entre Londres-Southend et l’aéroport de Malaga-Costa del Sol, sans concurrence directe. La liaison d’easyJet vers Palma de Majorque-Son Sant Joan est proposée durant la même période lundi, mercredi, vendredi et dimanche (le 1er vol a eu lieu hier), tandis que celle vers Faro est opérée le lundi et le vendredi.
Ayant fermé sa base en septembre 2020 pour cause de crise sanitaire (ainsi que celles de Stansted et Newcastle), easyJet opère ces trois routes avec des Airbus et leurs équipages basés en Espagne et au Portugal. Rappelons que Southend a aussi vu partir la base de Ryanair fin octobre ; aucune ligne régulière n’y était proposée depuis, Wizz Air ayant annoncé son retour depuis Bucarest pour ce printemps.
Un porte-parole d’easyJet a déclaré à la presse locale à propos d’éventuelles routes supplémentaires : « Nous surveillons continuellement notre réseau, afin d’identifier les opportunités d’offrir plus de choix à nos clients ».
Glyn Jones, CEO de l’aéroport de Londres Southend, a déclaré être « ravi de la perspective d’un retour des vols easyJet vers l’aéroport de Londres Southend. Dans une enquête récente et complète de l’aéroport Southend auprès des personnes vivant à Londres et dans l’est de l’Angleterre, les destinations espagnoles sont en tête de liste des endroits vers lesquels les gens souhaitent le plus voyager ».