La SNCF a repris le 31 Mars au matin ses liaisons entre la France et l'Italie. Son concurrent Trenitalia a suivi le lendemain, ce qui représente une offre globale de 5 allers-retours par jour.

C’est le matin du 31 Mars à 9h46 que s’est élancé le second TGV Inoui Paris-Milan, 19 mois après la suspension de la ligne ferroviaire en raison d’importants éboulements survenus le 27 août 2023 dans la vallée de la Maurienne. Pour l’occasion, le ministre des Transports Philippe Tabarot avait fait le déplacement sur les quais de la gare de Lyon aux côtés de Christophe Fanichet, le directeur général de SNCF Voyageurs. Avec trois allers-retours quotidiens, le transporteur propose ainsi 2 000 places par jour entre la France et l’Italie. « Depuis l’ouverture des ventes en décembre 2024, nous avons réalisé 11 000 réservations jusque fin août ce qui représente une hausse de 8% comparé à la même période en 2023. Et le taux d’occupation s’élève déjà à 70% », s’est félicité Christophe Fanichet en rappelant que la SNCF a transporté 7 millions de passager sur cette ligne depuis son lancement il y a 13 ans.

Compte tenu de la durée du voyage – de 6 à 7 heures selon la destination italienne -, la majorité des passagers se déplacent pour des motivations de loisir. « Depuis le Covid et la montée en puissance des préoccupations écologiques, le train est largement plébiscité y compris sur les longues distances », ajoute-t-il. La ligne Paris-Milan est en outre jugée cruciale pour les régions traversées (Bourgogne Franche-Comté, Auvergne Rhône-Alpes, Lombardie et Piémont), compte tenu de ses arrêts dans les gares de Mâcon, Chambéry, Saint-Jean de Maurienne, Modane, Oulx et Turin. Quelque 208 000 personnes ont d’ailleurs emprunté l’offre de substitution en autocar mis en place par SNCF Voyages Italia de janvier 2024 à fin mars 2025. La SNCF concède toutefois avoir perdu un trafic de 500 000 passagers suite à la suspension de la desserte ferroviaire directe.

Une offre franco-italienne à bord des TGV de la SNCF

Affichant des tarifs à partir de 29€ pour la totalité du trajet, les trois liaisons Paris-Milan de SNCF Voyages Italia sont programmés à 6h46, 9h46 et 14h48. Dans l’autre sens, les TGV partent de la gare de Milan-Port Garibaldi à 6h, 12h10 et 16h10. La compagnie entend par ailleurs séduire une clientèle locale italienne avec des tarifs à partir de 10€ pour circuler entre les villes de Oulx, Turin et Milan. Côté services à bord, elle promet un personnel franco-italien dans les rames, des prises électrique en 1ère comme en 2nde classe, un wifi gratuit efficace et une offre de restauration mettant à l’honneur les produits et les plats des deux pays.

La concurrence ferroviaire en marche

La SNCF n’est toutefois pas la seule à se relancer sur le Paris-Milan puisque Trenitalia a repris du service dès le 1er avril via des liaisons proposées à 7h30 et 15h18 de la gare de Lyon, et à 6h25 et 15h53 de Milan avec des tarifs d’appel qui débutent à 35€. Ces rames Frecciarossa desservent l’aéroport Lyon Saint-Exupéry et désormais Saint-Jean de Maurienne et Oulx. La compagnie italienne qui estime, elle, avoir perdu 850 000 passagers durant les 19 mois d’arrêt mise aussi sur ces nouveaux arrêts pour capter des marchés intermédiaires. « Dans sa relance, la ligne bénéficiera en 2026 du déroulement des XXVe Jeux olympique d’hiver à Milan et Cortina d’Ampezzo », nous confiait récemment Fabrice Toledano, le directeur commercial et marketing de Trenitalia France. Sur les quais ce matin, le ministre des Transports Philippe Tabarot se félicitait grâce à « ces 5 liaisons par jour entre la SNCF et Trenitalia d’une ouverture à la concurrence ferroviaire saine, qui fonctionne bien et permet l’émulation ». Avec, au final, une hausse de trafic pour les deux transporteurs. 

Source : https://www.voyages-d-affaires.com

La Région Grand Est et les élus locaux militaient depuis des années pour la remise en service de cette desserte qui avait été supprimée en 2018 à l'occasion de travaux dans la gare de Lyon Part-Dieu, obligeant les passagers à faire un long détour via Strasbourg.

Le ministère des Transports dirigé par Clément Beaune l’a confirmé le 26 octobre dernier lors d’un comité de pilotage organisé par la Préfecture du Grand Est : la ligne Metz-Nancy-Dijon-Lyon rouvrira d’ici début 2025, vraisemblablement à l’occasion de la mise en place du service d’hiver de la SNCF en décembre 2024. C’est un véritable ouf de soulagement pour les collectivités territoriales de cette entité, qui militaient depuis des années pour la remise en service de cette desserte qui avait été supprimée en 2018 à l’occasion de travaux dans la gare de Lyon Part-Dieu, obligeant les passagers à faire un long voyage de 5h30 via Strasbourg. "C’est une attente des habitants et des acteurs économiques" , s’est ainsi félicité Mathieu Klein sur le réseau X (ex-Twitter).

Deux allers-retours par jour

Concrètement deux allers-retours quotidiens seront programmés en 4h15 ou 4h30 entre Metz et Lyon avec des arrêts à Nancy, Toul, Culmont-Chalindrey et Dijon. La liaison ne sera pas opérée par la SNCF en TGV mais avec des rames TER de type Coradia Liner d’Alstom prêtées par la région Grand Est. Elles seront utilisées jusqu’en 2029 date à laquelle la mise en place d’un Train d’équilibre du territoire (TET) est prévue avec de nouvelles rames qui seront commandées pour ce projet.

La réouverture de cette ligne a été rendue possible en raison de l’engagement de la Région Grand Est de prendre à sa charge 50% du déficit d’exploitation aux côtés de l’Etat. Comme expliqué, c’est elle aussi qui mettra à disposition de la SNCF les rames pendant ces quatre années.

Source Voyages d'Affaires

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