La Renfe prévoit d'ouvrir une desserte saisonnière Barcelone-Toulouse, du deuxième trimestre 2025 à mi-septembre. Soit la 3e ligne en France de la compagnie espagnole après Marseille-Madrid et Lyon-Barcelone.
A défaut d’obtenir son autorisation pour rouler vers l’Espagne depuis Paris Gare de Lyon, la Renfe vient d’annoncer l’ouverture au deuxième trimestre 2025 d’une liaison en train AVE entre Toulouse et Barcelone. Sur ce parcours, les trains à grande vitesse de la compagnie espagnole marqueront des arrêts à Carcassonne, Perpignan, Figueras et Gérone. Les rames rouleront à vitesse normale en France mais à grande vitesse sur la ligne TGV espagnole. La liaison d’une durée de 3h30 entre la Ville Rose et la capitale catalane sera opérée de façon saisonnière jusque mi-septembre à raison d’un train quotidien dans chaque sens. Toutefois, la Renfe se réserve la possibilité d’étendre ce service sur une base annuelle.
La Renfe annoncera prochainement les dates de lancement de cette liaison et de commercialisation des billets dès qu’elle aura reçu les certification de sécurité de l’Agence ferroviaire de l’Union européenne (EUAR). En gare de Barcelona Sants, les voyageurs d’affaires auront la possibilité de sauter rapidement dans un autre AVE pour rejoindre les villes de Madrid, Saragosse, Madrid Valence, Lleida ou Castellón. Les horaires seront également optimisés afin d’offrir de bonnes correspondances en gare de Toulouse Matabiau, selon la compagnie.
C’est à l’été 2023 que la Renfe est entrée en concurrence en France avec la SNCF avec ses liaisons Lyon-Barcelone, puis Marseille-Barcelone-Madrid. Sur un an, le transporteur revendique 620 000 passagers et un taux d’occupation de 80%. Grâce à cette troisième ligne en 2025, 11 villes françaises seront connectées avec l’Espagne en AVE. La Renfe n’a en revanche toujours pas obtenu de feu vert pour débuter un service entre la gare de Lyon et Barcelone, axe sur lequel elle entrerait en concurrence frontale avec la SNCF. La compagnie nationale espagnole espérait pouvoir se lancer cet été, à l’occasion des Jeux olympiques de Paris, mais aucune date n’est à ce jour annoncée.
La Renfe, nouveau concurrent sur l’axe Paris-Lyon
En septembre dernier, le ministre espagnol des Transports Oscar Puente avait accusé les autorités françaises de freiner le développement de la Renfe dans l’Hexagone. « Il est clair pour tout le monde que la France met tout en œuvre pour empêcher un véritable processus de libéralisation de son marché ferroviaire », avait-il déclaré dans le quotidien espagnol El Pais, alors que la SNCF a déjà grignoté 20% de parts de marché de la grande vitesse espagnole avec son offre low cost Ouigo, lancée en 2021. Le ministre estimait même être sceptique sur la possibilité que ce dossier aboutisse en 2025.
Source : https://www.voyages-d-affaires.com/
La Renfe renforce la concurrence sur l'axe Paris-Lyon. La compagnie espagnole se positionnera l'année prochaine sur cet axe stratégique dans le cadre du quadruplement de son offre en France.
Quelques mois après avoir fait ses débuts en France, la compagnie espagnole Renfe continue de tracer son sillon en France. Lancés sur l’axe Lyon-Barcelone le 13 juillet dernier, puis entre Marseille et Madrid quasiment dans la foulée, ses trains à grande vitesse AVE vont remonter jusqu’à Paris. Une extension de ses services qui s’inscrit dans un objectif clair : "quadrupler ses services en France d’ici 2024" . De quoi renforcer la concurrence avec la SNCF et Trenitalia sur l’axe stratégique Paris-Lyon.
Lors de la récente remise du prix de l’entreprise espagnole de l’année par par la Chambre de Commerce Espagnole en France, le président de Renfe, Raul Blanco, a envoyé un signal fort : "Nous sommes là pour rester". Après cinq mois d’exploitation, la compagnie espagnole se montre déjà satisfaite de ses débuts dans l’Hexagone avec 250 000 passagers transportés pour un taux d’occupation moyen de 80%. De quoi nourrir ses nouvelles ambitions avec la mise en service sur le territoire français de nouveaux trains AVE s-106 de grande capacité, dotés de plus de 500 sièges.
Alors que le transporteur espagnol peut aujourd’hui compter sur quatre trains pour un total de 28 circulations hebdomadaires, son plan opérationnel table sur 16 trains par jour pour l’année à venir. Dans ce cadre, tout en accroissant ses liaisons vers l’Espagne depuis Lyon et Marseille, la compagnie se mettra à proposer des dessertes Paris-Lyon, certaines prolongées vers Marseille voire Barcelone.
En outre, la compagnie étendra la liste des gares desservies en France avec trois nouveaux arrêts sur différentes lignes : Lyon Perrache, Montpellier Sud de France et Nîmes Port-du-Gard. Au total, l’AVE reliera 17 destinations de part et d’autre de la frontière et desservira 20 gares. En parallèle, son offre en sièges devrait atteindre les 2,7 millions par an.
Si la Renfe espère voir les sportifs et les spectateurs espagnols arriver en train à Paris – Gare de Lyon à l’occasion des Jeux Olympiques, la compagnie entend s’imposer comme un acteur clé sur la liaison la plus lucrative de France, et la plus fréquentée par les voyageurs d’affaires. Un axe qui a vu récemment Trenitalia étendre ses services avec cinq allers-retours quotidiens entre Paris et Lyon proposés depuis le 10 décembre.
Pour les voyageurs, cette nouvelle croissance de l’offre pourrait avoir un effet positif sur les tarifs des billets. Selon la plateforme de distribution Trainline, qui avait observé les réservations effectuées à la fin juin pour la dernière période estivale, l’arrivée de Trenitalia a entraîné un recul moyen de 44% des tarifs sur l’axe Paris-Lyon, comparé à la même période en 2019.
Source Voyages d'Affaires