Les législateurs espagnols ont validé l'interdiction des vols sur des lignes domestiques où le train offre une alternative en moins de deux heures 30. Mais l'effet sera très limité...

L’Espagne souhaite interdire certains vols intérieurs de courte durée dans le cadre de son plan de réduction des émissions carbone. La résolution vient d’être adoptée par les deux partis politiques au sein de la coalition gouvernementale, les socialistes du PSOE et la gauche radicale Sumar. Elle devra cependant encore passée par diverses commissions et le Sénat espagnol avant d’entrer en vigueur.

Le texte prévoit que les vols où existe une alternative ferroviaire de moins de 2h30 ne seront plus autorisés. Cependant, l’interdiction ne s’appliquera pas « dans les cas de connexion avec des aéroports pivots reliés à des itinéraires internationaux ». Ce qui de fait exclut Madrid et probablement Barcelone -histoire de respecter le délicat équilibre entre Catalogne et pouvoir central.

L‘effet risque donc d’être quasi-nul sur le réseau. A l’image de ce qui s’est passé en France, où seules trois liaisons aériennes ont disparu après l’adoption d’une mesure d’interdiction similaire.

Des restrictions moins ambitieuses qu’à l’origine

On constate que la future interdiction a été amputée par rapport au projet initial de Sumar. Ce dernier souhaitait initialement interdire les vols domestiques en concurrence avec des liaisons ferroviaires en moins de 4 heures.

Dans la première mouture, la mesure aurait permis d’économiser jusqu’à 300 000 tonnes de CO2 et 50 000 vols par an. C’est l’analyse d’une étude publiée l’année dernière par Ecologistas en Acción. L’étude avait alors identifié 11 liaisons aériennes. Ce qui aurait réduit les émissions de CO2 de l’Espagne de près de 10 %.

L’opposition au gouvernement explique pour sa part que le nouveau texte n’entraînerait qu’une réduction de 0,06 % des émissions selon les données du Collège des ingénieurs aéronautiques (COIAE). Mais qu’elle endommagerait en revanche la réputation de l’aviation espagnole…

Les liaisons qui pourraient être affectées par la future loi n’ont pas encore été identifiées. Mais cela risque d’être compliqué à trouver en excluant Madrid et probablement Barcelone.

Les deux partis politiques – PSOE et Sumar – cherchent également à analyser l’impact potentiel d’une restriction de l’utilisation des jets privés et d’une directive de l’Union européenne sur la taxation des produits énergétiques, dont le kérosène.

Source : www.voyages-d-affaires.com

 

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