L’UNSA-ICNA, deuxième syndicat des contrôleurs aériens en France, a déposé un préavis de grève pour les journées des jeudi 3 et vendredi 4 juillet 2025, soit juste avant le début des vacances d’été, dénonçant un « management toxique » et la « défaillance dans la conduite des projets ».

L’UNSA-ICNA  dénonce les « dérives managériales » au sein de la Direction des Services de la Navigation Aérienne (DSNA), dont le mode de « management autoritaire, brutal, reniant ses engagements et déconnecté des réalités opérationnelles, entretient un climat de pression constante et de défiance incompatible avec les exigences en matière de sérénité et de sécurité du métier de contrôleur aérien ».

De même, l’UNSA-ICNA estime dans un communiqué que la DGAC (Direction générale de l’aviation civile) « échoue à moderniser les outils pourtant essentiels aux contrôleurs aériens, alors même qu’elle ne cesse de promettre que tous les moyens sont mis en la matière ». Le syndicat prend en exemple les pannes majeures à répétition (comme encore en mai dernier à Orly), qui « sont la conséquence de (ses) décisions unilatérales », estimant que les systèmes sont « à bout de souffle » et la DSNA « en demande toujours plus à ses agents pour pallier ses difficultés ».

Les revendications portent également sur le non-paiement des mesures de flexibilité exigées aux contrôleurs, comme les journées supplémentaires ou les restrictions de congés. L’UNSA-ICNA fustige « un crédit forcé » consenti par les agents à une administration qui « piétine leur expertise » et repousse tout dédommagement à l’horizon 2028.

Le syndicat appelle donc « à un changement de cap pour renforcer les effectifs, faire aboutir les projets de modernisation technique, et remettre les priorités opérationnelles au cœur des décisions ».

En France, les contrôleurs aériens doivent déposer un préavis de grève au moins cinq jours à l’avance, conformément à la loi de 1984 encadrant le droit de grève dans la fonction publique. Pendant ce délai, l’administration peut tenter une conciliation. La Direction générale de l’Aviation civile (DGAC) peut également imposer un service minimum, ce qui se traduit souvent par une réduction du trafic, à hauteur de 50 à 70 % selon les cas.

Source : https://www.air-journal.fr/

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