Le nouveau baromètre publié par le groupe ADP témoigne d’une dégradation des temps d'attente dans les principaux aéroports parisiens, Orly et CDG.
Une fois passée l’euphorie des Jeux Paris 2024, puis l’autosatisfecit globalement légitime des différents organisateurs impliqués, le retour à la réalité s’avère parfois complexe. En première ligne, le Groupe ADP avait dégainé le chronomètre en amont de l’événement, s’associant à la PAF pour un nouveau baromètre mensuel. Lancé en avril 2023, ce nouvel outil visait à aller plus loin dans la gestion des flux voyageurs, pilotée en temps réel depuis 2019. Nul doute que cette mesure régulière des temps d’attente aura permis aux différents acteurs concernés de se préparer plus efficacement pour Paris 2024. Elle permet aujourd’hui de mesurer le contrecoup de l’événement.
Paris 2024 : ADP et la PAF dégainent le chronomètre
Dans son baromètre consacré au mois de septembre, publié fin octobre, le groupe ADP reconnaît « une dégradation des temps d’attente ». En cause, comme d’aucuns l’avaient anticipé, les « départs des renforts estivaux et un « effet congés », dans un contexte de trafic soutenu ». Difficile en effet de maintenir un tel niveau de mobilisation sur le temps long. La direction du groupe ADP détaille : « Dans un contexte de trafic encore très soutenu et de passagers nombreux lors des pics d’affluence, cela s’explique en partie par le départ des renforts estivaux des gardes-frontières affectés aux aéroports parisiens et à un effet « rattrapage de congés » pour les policiers aux frontières qui ont été mobilisés pendant tout le temps des épreuves olympiques et paralympiques ».
Concrètement, pour les voyageurs, cette tendance s’est traduite par une augmentation des retards supérieurs à 45 minutes, en particulier pour les files d’attente des arrivées du Terminal 2E de Paris-CDG. D’après les données du nouveau baromètre, à Paris CDG, 85,8 % des voyageurs ont attendu moins de 10 minutes sur quelque 2,7 millions de voyageurs internationaux. 11,4 % ont dû patienter entre 10 et 30 minutes, 1,8 % entre 30 et 45 minutes, et 1 % plus de 45 minutes. A Orly, sur près de 840 000 de passagers des vols internationaux, 94 % ont attendu moins de 10 minutes, 5,8 % entre 10 et 30 minutes et 0,2 % entre 30 et 45 minutes.
Source : https://www.voyages-d-affaires.com/
L'Observatoire économique du tourisme du mois de janvier 2024 révèlent des chiffres impressionnants pour l'hôtellerie parisienne durant les JO. Les chambres disponibles sont déjà rares...
Nous ne sommes qu'à quatre mois et demi de l’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, et, déjà, les tendances de réservations observées dans la capitale montrent un taux de réservation proche des 70% sur la période juillet-août. Pour les jeux paralympiques qui ont lieu du 27 août au 9 septembre, les taux de réservations des hôteliers parisiens s’élèvent à 30%.
Et on peut même, pour considérer ces statistiques, y ajouter une trentaine de jours avant les premières épreuves car elles ont été relevées au mois de janvier pour le compte de l'Observatoire C'est ce que révèle l'Observatoire économique du tourisme, dû à MKG Consulting et l'Alliance France Tourisme. Pour mesurer l'impressionnante performance, il suffit de comparer : en janvier 23, ce même taux, à la même période, pour la même ville était inférieur de... 50 points, s'établissant à 20%.
Si l'effet "paralympique" est moins spectaculaire, il est loin d'être négligeable : les 30% sont de 18 points supérieurs observé l'an dernier pour la période fin août-début septembre. Dans les autres villes accueillant des épreuves (Marseille et Lille), les taux de réservations très flatteurs à 40%.
Source : deplacementspros.com
L'ouverture des Jeux Olympiques à Paris se traduira par une désagréable surprise pour les passagers : l'interdiction des vols le soir de la cérémonie d'ouverture le 26 juillet...
Il faudra faire avec. Les passagers dont les vols devaient partir ou atterrir à Paris entre 19h00 et minuit le 26 juillet 2024, devront revoir leurs plans de vol. Soit en reportant leur voyage, soit en arrivant plus tôt, ou encore en atterrissant ailleurs. En effet, la DGAC, la direction de l’aviation civile, a émis un arrêté qui interdira temporairement le survol de la capitale durant la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques.
A partir de 19h00 le 26 juillet, aucun avion n’atterrira ou ne décollera donc. Et ce, dans un rayon de 150 km de diamètre autour de la capitale. Ce qui donc exclut également les vols au départ de Beauvais, outre ceux de Roissy CDG, Orly et le Bourget. Les douze coups de minuit marqueront la levée de cette interdiction.
Les autorités ont annoncé avoir pris cette décision pour des raisons de sécurité. Pour l’instant, les compagnies aériennes concernées n’ont pas encore annoncé de solutions alternatives. Les aéroports de Bruxelles ou de Lille pourraient de fait accueillir certains vols si nécessaire. Mais à huit mois de la cérémonie d’ouverture, toutes les options restent ouvertes.
Source Voyages d'Affaires