Connect France : Air France-KLM et le Groupe ADP unissent leurs forces pour faciliter les correspondances au sein du hub d’Air France à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle
À l’occasion de la 55e édition du Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace (SIAE) en juin dernier, Air France-KLM et le Groupe ADP ont annoncé un partenariat renforcé, baptisé Connect France, visant à améliorer l’expérience des passagers à Paris-Charles de Gaulle. Dès cet été, une première initiative concrète voit le jour : un dispositif de priorisation des clients en transit à Paris en fonction du temps dont ils disposent pour effectuer leur correspondance.
Chaque jour, Air France transporte jusqu’à 140 000 clients, dont près de la moitié sont en correspondance via son hub de Paris-Charles de Gaulle. Pour faciliter leur transit au sein de l’aéroport, un parcours dédié a été mis en place par le Groupe ADP, récemment doté d’une signalétique multilingue entièrement repensée.
Le programme de vols d’Air France est optimisé pour permettre aux clients et leurs bagages de réussir leur correspondance entre deux vols. Toutefois, certains aléas peuvent réduire le temps dont les clients disposent pour changer d’avion.
Désormais, lorsqu’un temps de correspondance passe sous un certain seuil (par exemple 45 min pour une correspondance entre Toulouse et New York, avec une arrivée au terminal 2F et un départ du terminal 2E Hall K), un traitement prioritaire est automatiquement déclenché pour les clients concernés, sans que ceux-ci n’aient à en faire la demande.
Concrètement, dans le cadre de ce dispositif :
Au plus tard à l’arrivée du vol d’apport à Paris-Charles de Gaulle, les clients reçoivent un SMS et un email leur indiquant qu’en raison du délai réduit dont ils disposent pour rejoindre la porte d’embarquement de leur prochain vol, ils sont éligibles à un accès prioritaire aux contrôles de sécurité et à la police aux frontières. Ce message leur sera prochainement également transmis par une notification dans l’application mobile Air France et un message Whatsapp.
Lorsque les clients se présentent aux contrôles de sécurité et à la police aux frontières, leurs cartes d’embarquements sont vérifiées et le prestataire d’accueil du Groupe ADP est automatiquement notifié de la correspondance courte. Il leur propose alors un accès prioritaire.
L’objectif : réduire au maximum leur temps de passage et leur permettre de rejoindre leur porte d’embarquement dans les délais impartis.
Ce dispositif repose sur un échange d’informations en temps réel entre Air France, le Groupe ADP et son prestataire d’accueil. Ces données incluent notamment :
le temps estimé de parcours dans l’aéroport,
le temps nécessaire pour réaliser les contrôles de sécurité et les formalités de police aux frontières ainsi que le temps d’attente à ces contrôles,
l’horaire de départ actualisé du vol suivant.
Ce dispositif baptisé « Short Connection Pass » est la première réalisation concrète de Connect France.
« Un mois après la signature de Connect France, ce dispositif illustre pleinement notre volonté commune, avec Air France-KLM, de fluidifier les parcours passagers et de faire de Paris-Charles de Gaulle un hub toujours plus performant et attractif. Le Short Connection Pass, simple pour le passager et efficace opérationnellement, est une avancée concrète au service de l’expérience de nos passagers », a souligné Regis Lacote, Directeur de Paris-Charles de Gaulle.
« Accompagner nos clients et faciliter leur parcours est une priorité. Le hub d’Air France à Paris-Charles de Gaulle est déjà le plus puissant d’Europe par le nombre d'opportunités de correspondances proposées. Grâce à cette initiative conjointe avec Groupe ADP, nous nous donnons les moyens de renforcer son attractivité et réaffirmons notre volonté de hisser Paris-Charles de Gaulle au rang des plus grands hubs mondiaux. », a déclaré Alain-Hervé Bernard, Directeur général opérations et cargo d’Air France.
Source : https://www.airfranceklm.com/
Paris CDG célèbre son 50ème anniversaire. Une formidable exposition à la Cité de l'Architecture évoque son architecte Paul Andreu et l'histoire de ce monument du transport aérien mondial.
C’est une belle exposition sur l’architecte en chef d’Aéroports de Paris, Paul Andreu que présente à Paris la Cité de l’Architecture jusqu’au 2 juin 2024. La rétrospective retrace toute la carrière et l’œuvre de cet ingénieur, devenu architecte au service exclusif d’Aéroports de Paris. Et dont la première œuvre fut la conception d’une aérogare de 6 millions de passagers sur le site aéroportuaire de Paris Nord, futur Roissy CDG. C’était en 1967. Paul Andreu n’avait alors que 29 ans.
En parcourant l’exposition, on comprend la philosophie de l’architecte, philosophie appliquée dans son intégralité dans l’aérogare 1. « Chaque fois que je pense un projet, je ne crée pas une boîte pour y organiser du mouvement, mais je conçois les murs en fonction du mouvement que les gens effectueront à l’intérieur » confiait Paul Andreu.
Faire passer le voyageur du sous-sol au ciel. Une interprétation quasi-métaphysique pour décrire un passager se dirigeant de l’obscurité à la lumière. Inspiré dans ces concepts par les architectures de Niemeyer, de Le Corbusier ou encore de Saarinen, Paul Andreu va emmener son passager vers le ciel. Le corps central de CDG1 sera ce puit de lumière avec ses tubes permettant d’atteindre le ciel, domaine réservé aux avions.
L’aérogare 1 reflète ainsi l’esprit des années 60 et 70, une époque où prendre un avion relevait encore de l’exceptionnel. Les sièges en alvéole, les tubes transparents au design très « spatial », les éléments de couleur ou encore la police graphique des panneaux d’information : tout a été conçu pour inviter à ce passage d’une dimension à une autre. Quant aux satellites où stationnent les avions, ils s’apparentent à des pétales autour d’un pistil, en l’occurrence le corps central de l’aérogare.
CDG1 exprime donc avec force la philosophie de Paul Andreu. On retrouve d’ailleurs cette même idée du passage d’un état à l’autre dans les aérogares de CDG2. Puis plus tard dans les aéroports d’Abou Dhabi, du Caire, de Jakarta, de Dar-Es-Salaam, de Nice et de Bordeaux.
Pourtant CDG1 restera un modèle unique dans l’histoire de l’architecture aéroportuaire. En fait, l’aérogare se révélera à l’usage compliquée pour les usagers – notamment pour les compagnies aériennes. Les passagers n’arrivent pas à se repérer dans le coeur de l’aérogare, affublé du surnom de « camembert ». Et les parcours sont longs, d’un satellite l’autre… surtout en cas de correspondance !
Impossible également d’agrandir l’aérogare car elle demeure totalement fermée sur elle-même. L’architecte n’aura pas pris en compte les futurs changements du transport aérien. Dès le début des années 80, apparaissent les hubs, ces plaques tournantes qui réclament des transferts rapides d’un avion à l’autre.
Il aura fallu attendre le COVID pour qu’ADP lance finalement une rénovation à grande échelle de l’aérogare. L’autorité aéroportuaire a ainsi construit un bâtiment de jonction entre les satellites 1 et 3. Ouvert fin 2022, il offre aux passagers 36.000 m² supplémentaires et surtout des possibilités de correspondance plus aisées. Ce fut d’ailleurs l’un des derniers projets auquel collabora Paul Andreu, disparu en 2018. CDG1 reste donc ce merveilleux monument, reflet d’une utopie du transport aérien dans les années 70…
De son côté, La Poste émet un timbre, aux côtés du Groupe ADP, à l’occasion des 50 ans de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle. Il est officiellement mis en vente le 18 mars.
L’exposition Paul Andreu est visible à la Cité de l’Architecture jusqu’au 2 juin. En parallèle est présenté du 27 mars au 1er juillet un accrochage de photos et documents sur les aéroports, symboles de modernité dans la galerie d’architecture moderne et contemporaine de la Cité.
Source : https://www.voyages-d-affaires.com/