Easyjet fermera sa base de Toulouse au printemps prochain. Une annonce qui suit la fermeture programmée de la base Ryanair à Bordeaux... Et qui entraîne un préavis de grève nationale chez easyJet.
Après Ryanair à Bordeaux, voici qu’easyJet vient d’annoncer qu’elle allait fermer sa base de Toulouse au printemps prochain. Cependant, avec des motifs différents de sa concurrente. Le transporteur britannique ne blâme pas réellement les charges sur l’aéroport de Blagnac. Easyjet évoque plutôt une restructuration générale de ses activités en France due à un ralentissement marqué dans la reprise du trafic.
Les deux avions basés à Toulouse vont être réaffectés le printemps prochain à Nantes et Lyon. Easyjet continuera donc d’entretenir six bases en France, à Bordeaux, Lyon, Nantes, Nice, Paris Charles de Gaulle et Paris Orly.
Malgré la fermeture, easyJet affirme qu’elle poursuivra sa desserte de Toulouse à partir d’autres aéroports, ajoutant qu’elle «continuera de relier la ville aux principales destinations en France et à l’international ». Les 20 liaisons déjà prévues pour la saison d’hiver 2024-25 ne sont pas affectées par cette décision.
Easyjet propose actuellement 17 lignes depuis la métropole occitane vers six destinations domestiques et 11 destinations internationales. Dont des lignes en exclusivité comme Bâle-Mulhouse, Berlin, Bruxelles, Genève, Londres-Gatwick, Milan-Malpensa et Rhodes. La compagnie occupe la troisième place en nombre de sièges offerts derrière Air France et Ryanair. Soit un peu plus de 18% de l’offre sur l’aéroport.
Il est vraisemblable que l’aéroport ne sera que relativement peu affecté par la fermeture de cette base. Easyjet indique en effet qu’elle discute avec les autorités aéroportuaires pour maintenir un réseau « attractif ». Par exemple, il est probable que ce soit des avions des bases de Bâle, Berlin, Genève, Londres et Milan qui reprennent les lignes exploitées par les avions de la base de Toulouse.
Le ralentissement de la croissance aérienne se manifeste également par une réduction de l’offre à Roissy. Easyjet va en effet déplacer un des avions de cette base vers Orly. La compagnie prévoit néanmoins une croissance de 5% de ses capacités en sièges cet hiver.
Dans la foulée de cette annonce, l’Union des navigants de l’aviation civile (Unac) a déposé un préavis de grève, illimité et d’ampleur nationale. Le mouvement devrait débuter le 16 septembre. On ignore encore quel sera l’impact du mouvement sur les déplacements en France et au-delà pour les voyageurs.
Source : https://www.voyages-d-affaires.com/
La fermeture de la base Ryanair à Bordeaux, annoncée le 14 mai, montre combien la politique de la compagnie irlandaise est faite de cajoleries et menaces pour les aéroports...
Ce n’est pas la première fois que Ryanair ferme une base en Europe. Le procédé est toujours le même : après avoir promis monts et merveilles à un aéroport contre incitations financières, la compagnie irlandaise est toujours prompt à fermer l’une de ses bases, dès que l’aéroport évoque une augmentation de taxes. Bordeaux n’échappe pas à la règle.
Dès mars, Ryanair avait annoncé la couleur à Bordeaux. La compagnie déplorait un « doublement des charges ». « Trois de nos avions sont basés là-bas, nos activités fonctionnent très bien et nous y avons beaucoup de bons employés. Mais si la réponse de l’aéroport est de nous demander de payer deux fois plus, la réponse est non », insistait alors Michael O’Leary, le dirigeant de la compagnie. L’aéroport avait alors fait montre d’optimisme, indiquant poursuivre les négociations. L’échec est donc aujourd’hui patent.
Dans un communiqué, Ryanair a annoncé qu’elle fermera sa base bordelaise en novembre (une perte d’investissement de $300m) suite à l’échec des négociations avec l’aéroport de Bordeaux sur l’extension des services low-cost de Ryanair. En raison de l’augmentation des coûts à Bordeaux à partir de novembre 2024, Ryanair déplacera ses trois avions basés à Bordeaux vers des aéroports moins coûteux ailleurs en Europe.
La compagnie indique que ce départ entraînera l’arrêt de 40 lignes Ryanair au départ et à destination de Bordeaux. Ainsi que la perte de plus de 90 emplois pour les pilotes, le personnel de cabine et les ingénieurs basés à Bordeaux. Selon le directeur commercial de Ryanair, Jason McGuinness, « La perte de Bordeaux sera un gain pour d’autres aéroports à travers l’Europe, et nous avons déjà entamé des discussions avec nos pilotes, personnel navigant et ingénieurs basés à Bordeaux pour leur offrir des postes similaires dans d’autres bases attrayantes de Ryanair à travers l’Europe à partir de novembre 2024. »
Cet été, Ryanair dessert depuis Bordeaux :
– France : Figari, Marseille.
– Espagne : Alicante, Barcelone, Ibiza, Madrid, Malaga, Minorque, Palma, Ténérife, Séville, Valence.
– Irlande et Royaume-Uni : Cork, Dublin, Birmingham, Edimbourg, Londres-Stansted, Manchester.
– Italie : Alghero, Bari, Bergame, Naples, Pise, Rome, Trapani, Venise.
– Maroc : Agadir, Fès, Marrakech, Tanger.
– Portugal : Faro, Lisbonne, Porto.
– Autres destinations en Europe : Bruxelles-Charleroi, Cracovie, Malte, Paphos, Prague, Zadar.
Sur cette liste, certaines lignes seront probablement reprises par des avions Ryanair basés hors de Bordeaux. Ce pourrait être le cas pour certains vols vers l’Irlande, le Royaume-Uni, l’Espagne, le Portugal et le Maroc. Par ailleurs, 18 destinations du réseau Ryanair sont desservies par la concurrence (Barcelone, Dublin, Fès, Ibiza, Lisbonne, Londres, Madrid, Malaga, Manchester, Marrakech, Minorque, Palma, Porto, Tenerife, Dublin, Naples, Rome, Venise). Au final, le réseau de destinations au départ de Bordeaux pourrait être amputé d’une quinzaine de lignes. Un chiffre suffisamment significatif pour peser sur le trafic passagers…
Source : https://www.voyages-d-affaires.com/