Fermé depuis le passage du cyclone Chido, l’aéroport de Mayotte rouvrira demain, le 1er janvier 2025. Le Premier ministre, François Bayrou, l’a annoncé lors de sa visite sur l’archipel. Le premier vol commercial long-courrier d’Air Austral se posera à Mayotte le 1er Janvier 2025 à 07h55 en provenance de Paris.
Communiqué d’Air Austral :
Le Premier ministre a confirmé, ce lundi 30 décembre 2024, la réouverture de l’aéroport aux vols commerciaux, effective à compter de ce mercredi 1er janvier 2025. Air Austral est ainsi aujourd’hui en mesure d’annoncer la reprise de ses vols de et vers l’île aux parfums comme suit :
· Reprise du programme long-courrier Mayotte-Paris : Air Austral reprendra son programme nominal depuis Paris à destination de Mayotte ce mardi 31 décembre 2024, et ce au moyen de son Boeing 787-8 qui arbore les couleurs de l’île aux parfums. Décollage prévu du vol UU978 de Paris le 31 décembre 2024 à 20h05 pour une arrivée à 07h55 à Mayotte le 1er janvier 2025.
Dès le mercredi 1er janvier 2025, la liaison Paris-Mayotte sera à nouveau assurée sur la base de son programme initial.
La compagnie tient toutefois à informer sa clientèle que, compte tenu de la situation, des adaptations ont été rendues nécessaires pour permettre la reprise des vols long-courriers Mayotte-Paris.
- Jusqu’au 6 janvier 2025, les vols Mayotte-Paris, opérés par Air Austral, feront une escale à La Réunion pour effectuer une relève de ses équipages.
- A compter du 6 janvier 2025 et jusqu’à nouvel ordre, une escale sera effectuée à Nairobi à l’aller comme au retour pour effectuer une relève de ses équipages.
Cette configuration temporaire pourrait entraîner quelques retards opérationnels, mais Air Austral met tout en œuvre pour retrouver une stabilité rapide de son programme des vols de/vers Mayotte, et en minimiser l’impact sur sa clientèle.
· Reprise du programme régional Mayotte-Réunion : Dès mercredi 1er janvier 2025, sur la base de son programme nominal : deux vols Mayotte-Réunion seront opérés en Airbus A220. Le premier vol commercial est prévu le 1er janvier, vol UU272, décollage de La Réunion à 07h00 pour une arrivée à Mayotte à 08h15 heure locale.
A noter que pour des contraintes liées à la barge reliant Petite Terre à Grande Terre, le vol de l’après midi sera avancé. Les passagers impactés seront informés par les équipes d’Air Austral via SMS et/ou Mail.
La compagnie tient par ailleurs à informer ses passagers, qu’en raison de limitation de charge, elle les invite à respecter leur franchise bagage autorisée.
Un dispositif de forte affluence mis en place à La Réunion & Mayotte
Air Austral est consciente des besoins urgents de déplacement, elle souhaite toutefois informer sa clientèle qu’un dispositif spécial sera mis en place par les autorités pour leur accès à l’aéroport. Pour garantir une gestion fluide, seuls les passagers munis d’un billet d’avion pour le jour de leur vol pourront accéder à l’aérogare. Un système de filtrage adapté à l’affluence sera mis en place et ce jusqu’à nouvel ordre. Il est par ailleurs fortement recommandé d’anticiper les temps de trajet jusqu’à l’aéroport.
A La Réunion et à Mayotte : Un dispositif spécial a été mis en place pour accueillir, au point de filtrage extérieur, toute personne en possession d’un billet d’avion initialement prévu entre le samedi 14 décembre et le jour J, ou avec une date de voyage à venir, souhaitant se positionner sur la liste d’attente des vols de la journée. Ils seront orientés vers une banque d’enregistrement dédiée.
Attention, à Mayotte il ne sera pas possible d’acheter des billets d’avion directement à l’aéroport de Dzaoudzi.
A Paris : Une banque d’enregistrement dédiée sera ouverte pour réceptionner toute demande de sa clientèle en possession d’un billet d’avion et souhaitant se positionner sur la liste d’attente des vols de la journée. A noter que l’enregistrement des vols Paris-Mayotte fermera exceptionnellement 1h30 avant le départ.
Lancement de Tarifs « Rapatriements » et mesures commerciales exceptionnelles toujours en vigueur
Consciente de l’impact de cet événement inédit, Air Austral met en place des tarifs Rapatriement :
Mayotte>Paris ou Paris>Mayotte : 699 €* l’aller simple avec 2 bagages inclus.
Mayotte>La Réunion ou La Réunion>Mayotte : 199 €* l’aller simple avec 1 bagage inclus
*Ces tarifs sont disponibles jusqu’au 13 janvier 2025, pour des voyages jusqu’au 31 mars 2025
Air Austral rappelle que, face à cette situation exceptionnelle, des mesures commerciales spéciales sont appliquées pour tous les passagers ayant des vols de / vers Mayotte :
· Modification sans frais pour un report de voyage jusqu’au 28 février 2025 (sous réserve de disponibilité dans la même classe).
· Modification sans pénalités pour les voyages reportés au-delà du 1er mars 2025, avec réajustement tarifaire si nécessaire.
· Changement de destination possible sans pénalités, avec ajustement tarifaire applicable, dans un délai d’un an après l’émission du billet.
· Emission d’un avoir valable un an, remboursable s’il n’est pas utilisé avant expiration.
· Remboursement intégral sans frais selon les procédures habituelles.
Communiqué de la préfecture de Mayotte :
Comme l’a annoncé le Premier ministre ce lundi 30 décembre 2024 lors de son déplacement à Mayotte, l’aéroport international Marcel Henry rouvrira le 1er janvier 2025.
Pour qu’elle soit réussie, cette réouverture se fait sous certaines conditions, gage de bon fonctionnement.
Le passage du cyclone CHIDO a fortement endommagé les locaux de l’aéroport international Marcel Henry. La tour de contrôle a été totalement détruite.
Dès le 16 décembre, un point aérien avec des vols militaires affétés par l’État pour acheminer des vivres et de matériaux a pu être mise en place avec La Réunion, mais les conditions de reprise des vols commerciaux n’étaient jusqu’alors pas réunies.
Les travaux de réhabilitation de l’aéroport sont désormais achevés. Comme annoncé ce jour par le Premier ministre, les vols commerciaux vont reprendre progressivement à partir du 1er janvier 2025 sous conditions impératives, gage de réussite.
Points de vente uniques des billets d’avion :
L’achat de billets d’avion peut se faire en ligne ou en physique, uniquement dans les agences situées à Mamoudzou. Il est impossible d’acheter des billets d’avions directement à l’aéroport ou dans l’agence Issoufali de Dzaoudzi.
Pour toutes questions liées à l’achat de billets, il est nécessaire de se rapprocher de la compagnie aérienne concernée.
Accès à l’aéroport depuis la Grande-Terre :
La traversée de la barge s’effectue uniquement par voie piétonne. Des taxis sont disponibles à la sortie de la barge pour acheminer les passagers vers l’aéroport.
L’accès à la barge est réservé exclusivement aux véhicules prioritaires et les barges ne fonctionnent pas durant la nuit.
Accès à la zone aéroportuaire :
L’accès à la zone aéroportuaire se fait uniquement sur présentation du billet d’avion à la date du jour. Les accompagnants ne pourront pas accéder à l’aéroport.
Il est fortement recommandé d’anticiper les temps de trajet compte tenu des contraintes logistiques, soit 4 heures avant au minimum.
Les services de l’État sont pleinement mobilisés pour assurer la reprise progressive des vols commerciaux tout en garantissant la sécurité des usagers et en maintenant le point aérien pour l’arrivée de vivres et de matériaux.
Source : https://www.linfo.re/
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L'aéroport, conçu par le prestigieux studio de l'architecte Zaha Hadid, a été inauguré fin 2019 pour devenir l'aéroport avec le plus grand terminal du monde.
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Le prix d'un taxi de l'aéroport de Daxing au centre de Pékin est d'environ 300 ¥ (39,31 €) à 400 ¥ (52,41 €) selon le trafic. La distance jusqu'au centre est de 50 kilomètres et le trajet dure entre 60 et 90 minutes selon le trafic.
Le trajet en train de l'aéroport de Daxing à la gare ferroviaire de Pékin Ouest ne prend que 20 minutes. Le train coûte 60 ¥ (7,86 €) par trajet et part entre 08h20 et 22h50.
L'aéroport de Daxing est desservi par 6 lignes de bus qui mettent environ 80 minutes pour rejoindre le centre de Pékin. Les destinations des bus sont la gare ferroviaire de Pékin (gare centrale de Pékin), Fangshan, la gare ferroviaire de Pékin Ouest, la gare ferroviaire de Pékin Sud, Tongzhou et Xuanwu Gate.
Le prix des bus est de 40 ¥ (5,24 €). 5 lignes fonctionnent entre 07h30 et 23h00, tandis que la ligne de nuit fonctionne de 23h30 jusqu'à l'arrivée du dernier avion.
L'aéroport international de Pékin (PEK), situé à 32 kilomètres au nord-est de Pékin, est l'aéroport le plus important d'Asie et le deuxième au monde avec 96 millions de passagers en 2016. La grande croissance de l'aéroport a commencé lorsque Pékin a été choisie pour accueillir les Jeux olympiques de 2008. Le terminal 3, le deuxième plus grand au monde derrière le T3 de l'aéroport de Dubaï, a été achevé peu avant les Jeux olympiques.
Pékin est l'une des plus grandes villes du monde et, quel que soit l'endroit où vous séjournez, vous aurez besoin des transports publics pour vous rendre aux différents points d'intérêt.
Le pousse-pousse est un moyen de transport traditionnel chinois qui est aujourd'hui devenu (en partie) une attraction touristique. Le mot vient du japonais et signifie "voiture tirée par un homme".
Bien qu'ils soient en apparence identiques, on trouve à Pékin deux types de rickshaw (ou pousse-pousse), ceux qui se trouvent dans les hutongs et ceux qui servent de moyen de transport.
Les pousse-pousse qui parcourent les hutongs ont des pédales et sont l'un des meilleurs moyens pour visiter ces lieux. Le prix d'une balade dans les hutongs de 50 minutes est très variable. En principe, on vous demandera 300 ¥ (39,21 €) ou 400 ¥ (52,28 €) pour le trajet, mais vous pouvez l'obtenir pour 80 ¥ (10,45 €) et moins.
Gardez à l'esprit que la palupart du temps, si vous réservé une visite en pousse-pousse, les conducteurs vont essayer de s'arrêter dans des maisons traditionnelles ou d'autres endroits qui devront être payés séparément (environ 20 ¥ (2,61 €)). Vous décidez où vous voulez aller et où vous ne voulez pas aller.
Les pousse-pousse sont électriques et constituent une alternative aux taxis, bien qu'ils n'effectuent généralement pas de longs trajets. Le prix que vous devrez payer pour un trajet est similaire à ce qu'un taxi vous coûterait. Par exemple, de Tian'anmen au marché de la soie, un prix acceptable serait de 30 ¥ (3,92 €).
Source : https://www.pekin.fr / Qatar Airways / UVET France
Voyagez l'esprit léger avec ZenLine, nouveau service gratuit de réservation de créneaux pour les contrôles de sécurité du Terminal 1 de l'aéroport.
Fini les files d'attente aux contrôles de sécurité :
Le service ZenLine s'applique à l'ensemble des vols opérant depuis le Terminal 1. Les vols opérés par les compagnies Volotea, ASL Airlines, Air Arabia et Norwegian depuis le Terminal 2 ne sont pas éligibles.
Le service de réservation vous proposera plusieurs créneaux horaires adaptés à votre vol, en fonction de l'heure de départ et de l'affluence attendue.
Vous pouvez réserver votre créneau horaire ZenLine entre 7 jours et 1 jour avant la date de votre vol, via le site internet ou l'application Lyon Aéroport afin de garantir un passage fluide aux contrôles de sécurité.
A la différence du service coupe-file, le service ZenLine nécessite une réservation de créneau en amont de votre voyage (de J-7 à J-1 de votre vol).
En déhors de la plage horaire réservée, l'accès au service est refusé. Le service coupe-file, vous donne un accès prioritaire et une liberté de passage aux contrôles de sécurité à l'heure de votre convenance.
L'organisation Transport & Environnement a analysé 27 compagnies ferroviaires européennes à partir de multiples critères comme le prix ou la ponctualité. Si Trenitalia arrive en tête du classement et la SNCF en 5e position, Eurostar est bonne dernière.
Pour la première fois, l’organisation Transport & Environnement (T&E) a classé 27 compagnies ferroviaires européennes à partir d’une série de critères dont le niveau des prix, la ponctualité des trains, la facilité de réservation ou la revente de billets. Au classement général, Trenitalia arrive en tête, suivie des chemins de fer suisses SBB CFF, de RegioJet, la compagnie opérant en Tchéquie et Slovaquie, et de la SNCF. Ouigo et Eurostar arrivent en queue du classement, respectivement en 25e et 27e places. Parmi les autres grandes compagnie européennes, l’espagnole Renfe arrive en 7e position, l’italienne Italo juste derrière, la belge SNCB en 12e, l’allemande DB en 16e et la néerlandaise NS en 23e place.
Concernant les prix, qui comptent pour 25% de la note globale, Ouigo se classe en deuxième position compte tenu de son statut d’opérateur low cost, juste derrière FlixTrain, son équivalent allemand appartenant au groupe Flix Mobility, l’opérateur de FlixBux également. Très critiquée sur ce point des tarifs, jugés trop élevés, par ses clients, la SNCF se classe effectivement en 20e place, sa filiale Eurostar arrivant carrément en 26e place avec des prix moyens deux fois supérieurs à la moyenne des billets de train en Europe. L’opérateur ferroviaire britannique Great Western Railway (GWR) est toutefois celui qui propose les billets les plus chers selon l’étude. A noter que la Deutsche Bahn fait un tout petit peu mieux que la SNCF sur ce plan tarifaire, en 19e position.
Concernant l’expérience de réservation sur leur plateforme et l’ouverture à la distribution sur d’autres sites Internet - qui représentent 15% du score final -, SBB, la DB et l’ÖBB arrivent en tête. Eurostar fait un peu mieux que sa maison mère, 8e et 9e, tandis que Ouigo pointe à la 18e place. T&E estime que pour développer les déplacements en train en Europe, la réservation se doit d’être « efficace, flexible et ergonomique » . Et de préciser que le prochain règlement européen consacré à la réservation et la billetterie unique prendra en compte cette expérience de réservation. « Ce texte législatif à venir aidera les passagers à réserver des billets transfrontaliers et multi-opérateurs tout en bénéficiant de tous les droits des passagers de l’UE en cas de retard » , précise l’organisation.
Le classement concernant la ponctualité ne joue également pas en faveur de la SNCF et de ses filiales. Si les CFF suisses, la SNCB et la Renfe trustent le trio de tête, suivies des NF et de Trenitalia, la SNCF se classe en effet en 11e place, Ouigo et Eurostar en 13e et 14e rang, avec des notes inférieures à 5 sur 10. A noter également la très mauvaise position de la DB, en 23e position, qui paye le manque de régularité de ses trains. A noter que Trenitalia affiche des résultats nettement meilleurs qu’Italo (5e contre 19e), alors que les deux compagnies opèrent sur le même réseau à grande vitesse en Italie.
Seuls 11 opérateurs sur 27 possèdent une ponctualité supérieure à 80%. Pour améliorer ces chiffres, T&E insiste sur la nécessité d’entretenir les réseaux ferroviaire et d’investir dans la signalisation et plus particulièrement le système ERTMS qui permettra de faire rouler davantage de trains sur les réseaux ferroviaires tout en améliorant la ponctualité. Pour peu que « les opérateurs ferroviaires investissent dans du matériel roulant neuf et moderne » , souligne T&E.
Petite consolation pour la SNCF, elle se classe première avec une note de 10/10 pour le confort à bord durant le voyage, devançant Trenitalia et la DB. Ce classement repose sur plusieurs critères dont la présence du wifi, les choix de restauration, l’existence de prises électriques et la vitesses des trains. Surprise, la SNCB arrive en dernière position parmi les 27 opérateurs passés au crible par T&E. La compagnie belge pourra se consoler en étant celle qui propose le meilleur service… aux cyclistes !
T&E achève son analyse en émettant plusieurs recommandation pour améliorer la vente de billets de train en Europe et pour décarboner les transports en Europe. Le premier est que l’Union européenne oblige « tous les opérateurs ferroviaires à autoriser les distributeurs de billets à revendre les billets à des conditions équitables, raisonnables et non discriminatoires » . La seconde est un allongement des délais de réservation avec une ouverture à la vente des billets « au moins six mois à l’avance« . Dans le cadre de l’ouverture du marché ferroviaire à la concurrence, « l’UE et les États membres devraient réduire les péages ferroviaires pour baisser les coûts d’exploitation afin de soutenir les nouveaux services ferroviaires ». La question des prix pour accroître les ventes est cruciale.
T&E propose l’instauration de tarifs spéciaux pour certaines clientèles comme les familles et milite pour une baisse de la TVA applicable aux billets de train. « Les opérateurs ferroviaires devraient [aussi] indemniser les voyageurs en cas de retard de plus de 15 minutes et rembourser intégralement les billets lorsque le retard dépasse 60 minutes ». Enfin, le plus couteux, « l’UE et les États membres devraient investir dans l’entretien, la modernisation et la numérisation du réseau ferroviaire pour améliorer la fiabilité ». Le prochain budget de l’UE et la révision à venir de la Connecting Europe Facibility (CEF) représentent une opportunités pour faciliter le financement de ces travaux. Tandis que les compagnies sont invitées « à rénover le matériel roulant existant et à acheter de nouveaux trains, en particulier pour les services de nuit ».
Source : https://www.voyages-d-affaires.com/
Avec une capacité en hausse de 10% à l'été 2025, Brussels Airlines proposera l'offre la plus importante de son histoire vers l'Afrique subsaharienne.
L'Association IATA se plaint que les ruptures des chaînes d'approvisionnement des constructeurs aéronautiques et filiales posent de plus en plus un challenge écologique et économique aux compagnies.
2025 pourrait être moins « glamour » que prévue pour les compagnies aériennes. C’est la prédiction qu’avance désormais l’Association internationale du transport aérien (IATA). L’association, par la voix de son virulent directeur général Willie Walsh, s’attend en effet à ce que de graves problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement affectent de nouveau les performances des compagnies aériennes en 2025. Dans sa boule de cristal, IATA voit des augmentations des coûts d’exploitation et une limitation de la croissance.
IATA n’a pas totalement tort. Les délais dans la chaîne d’approvisionnement des avionneurs signifie en effet moins d’avions livrés ainsi que moins d’efficacité écologique et donc économique avec la prolongation de vie d’avions plus gourmands en carburant. IATA quantifie précisément ce surcoût dans un rapport.
L’âge moyen de la flotte mondiale a atteint cette année le chiffre record de 14,8 ans, ce qui représente une augmentation significative par rapport à la moyenne de 13,6 ans pour la période 1990-2024. Les livraisons d’avions ont fortement chuté depuis le pic de 1 813 appareils atteint en 2018. L’estimation des livraisons pour 2024 est de 1 254 avions, soit un déficit de 30 % par rapport aux prévisions de début d’année. En 2025, les livraisons devraient s’élever à 1 802, bien en-deçà des prévisions antérieures. Elles s’établissaient en effet à 2 293 livraisons. De nouvelles révisions à la baisse en 2025 sont largement considérées comme possibles.
Le carnet de commandes (nombre cumulé de commandes non honorées) pour les nouveaux avions a atteint 17 000 appareils. Ce qui, selon IATA, constitue un record. Au rythme actuel des livraisons, il faudrait 14 ans pour le remplir. C’est plus du double du retard moyen pour la période 2013-2019. Avant le Covid, le délai de livraison s’élevait en effet à 6 ans. Toutefois, le temps d’attente devrait se raccourcir à mesure que les taux de livraison augmentent.
Le nombre d’avions « parqués » représente 14 % de la flotte totale. Soit 5 000 appareils sur les 35 166 aéronefs recensés en décembre 2024. Bien que la situation se soit améliorée récemment, le nombre d’avions en stationnement reste supérieur de 4 points aux niveaux antérieurs à la pandémie. Ce qui représente environ 1 600 avions. Plus inquiétant, près de 44% des avions à l’arrêt le sont pour des moteurs défectueux. Ce qui représente plus de 700 appareils. IATA estime que la situation va perdurer en 2025.
« Les problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement frustrent toutes les compagnies aériennes, avec un triple impact sur les recettes, les coûts et les performances environnementales. Les coefficients de remplissage atteignent des niveaux record et il ne fait aucun doute que si nous avions plus d’avions, ils pourraient être déployés de manière rentable, ce qui compromet nos recettes. Pendant ce temps, la flotte vieillissante que les compagnies aériennes utilisent a des coûts de maintenance plus élevés. Elle consomme plus de carburant et nécessite plus de capital pour la maintenir en état de vol. De plus, les tarifs de leasing d’avion ont augmenté plus rapidement que les taux d’intérêt. Et celà, en raison d’une concurrence entre les compagnies aériennes pour augmenter leurs capacités », a déclaré Willie Walsh, directeur général de l’IATA.
IATA note que cette situation génère en partie deux évolutions négatives.
« L’ensemble du secteur de l’aviation est uni dans son engagement à atteindre des émissions nettes de carbone nulles d’ici 2050. Les compagnies aériennes doivent supporter le plus gros du fardeau pour réaliser cet objectif. Les problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement en sont un bon exemple. Les fabricants laissent ainsi tomber leurs clients. Ce qui a pour effet direct de ralentir les efforts déployés par les compagnies aériennes pour limiter leurs émissions de carbone. Si les constructeurs d’avions et de moteurs pouvaient régler leurs problèmes et tenir leurs promesses, nous aurions une flotte aérienne plus économe en carburant », a déclaré M. Walsh.
Quant aux passagers d’affaires, ils devront voler sur des avions plus anciens, donc plus bruyants. Et, de surcroît, en payer probablement le coût…
Source : https://www.voyages-d-affaires.com/